Pompes à chaleur dans l’ancien : 4 ans d’étude confirment leur efficacité

Une étude allemande de quatre ans menée par l’Institut Fraunhofer pour les systèmes d’énergie solaire (Fraunhofer ISE) apporte des preuves concluantes : les pompes à chaleur constituent une solution de chauffage performante et écologique, même dans les bâtiments anciens. Cette recherche approfondie, portant sur 77 installations résidentielles, balaie les doutes concernant leur utilisation dans le parc immobilier existant.

Une étude de grande envergure sur les pompes à chaleur

Les chercheurs du Fraunhofer ISE ont suivi pendant quatre ans 77 pompes à chaleur commerciales, installées dans des habitations individuelles et des maisons de trois familles. Le panel de bâtiments était particulièrement varié, incluant des propriétés datant de 1826 jusqu’à des constructions de 2001, certaines entièrement rénovées et d’autres nécessitant encore des améliorations énergétiques. Des fabricants renommés comme Daikin, Viessmann, Panasonic et Vaillant ont participé à ce projet d’envergure.

Des performances avérées, indépendantes de l’âge du bâtiment

L’analyse minutieuse des données, enregistrées minute par minute, a révélé des facteurs de performance saisonniers (FPS) compris entre 2,6 et 5,4. Contrairement aux idées reçues, les chercheurs n’ont trouvé aucune corrélation entre l’âge du bâtiment et les performances de la pompe à chaleur.

Danny Günther, chef d’équipe au Fraunhofer ISE, souligne : « Les résultats montrent clairement que les pompes à chaleur peuvent fonctionner efficacement même dans des bâtiments anciens et qu’elles offrent un chauffage respectueux du climat sans qu’il soit nécessaire de rénover les bâtiments selon les normes des constructions neuves. »

Comparaison des performances par technologie

  • Pompes à chaleur air/eau : FPS moyen de 3,4, en nette amélioration par rapport à la précédente étude de 2019 (3,1).
  • Pompes à chaleur géothermiques : FPS moyen de 4,3, confirmant qu’elles sont les plus efficaces, avec des valeurs allant jusqu’à 5,4.

Coupler pompe à chaleur et photovoltaïque pour maximiser les économies

L’étude s’est également penchée sur la synergie entre les pompes à chaleur et les panneaux solaires. Les résultats sont éloquents :

  • Sans batterie : Les bâtiments atteignent une autonomie énergétique de 25% à 40% et un taux d’autoconsommation de 22% à 37%.
  • Avec batterie de stockage : Ces pourcentages grimpent significativement, avec une autonomie de 32% à 62% et une autoconsommation pouvant atteindre 83%.

Ce couplage intelligent permet aux propriétaires de réaliser d’importantes économies d’énergie en consommant une électricité auto-produite, propre et gratuite.

Des pistes d’optimisation identifiées

Si l’étude valide l’efficacité globale des pompes à chaleur, elle met aussi en lumière des axes d’amélioration. Les chercheurs ont constaté que de nombreuses installations étaient surdimensionnées par rapport aux besoins réels de chauffage. De plus, certaines unités présentaient des fréquences de commutation « excessivement élevées », ce qui peut affecter la longévité et l’efficacité du système.

Ces observations soulignent l’importance cruciale d’une étude préalable précise et d’une installation par un professionnel qualifié pour garantir des performances optimales. Pour en savoir plus sur les bonnes pratiques, consultez le label QualiPAC.

Une technologie mature pour la transition énergétique

Cette étude du Fraunhofer ISE, l’un des plus grands instituts de recherche en énergie solaire en Europe, démontre que la pompe à chaleur est une technologie fiable et performante, adaptée à la rénovation énergétique du parc immobilier existant. Elle constitue un levier essentiel pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles et atteindre les objectifs climatiques.


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