Dans une avancée majeure pour l’industrie européenne du stockage d’énergie, la société britannique Batri, en partenariat avec l’Université de Swansea, a dévoilé la première cellule sodium-ion du continent intégralement fabriquée à partir de composants nationaux. Ce prototype cylindrique au format 18650 représente une percée stratégique, démontrant la viabilité d’une chaîne d’approvisionnement et d’une production souveraines pour les technologies de batteries.
Le cœur de cette innovation réside dans l’utilisation exclusive de matériaux d’anode et de cathode produits au Royaume-Uni. Un élément distinctif est l’emploi d’un carbone composite dérivé de l’anthracite gallois, un type de charbon dur, pour la fabrication des anodes. Cette approche, fruit des recherches conjointes de Batri et de l’Université de Swansea, valorise les ressources locales et réduit la dépendance aux matériaux critiques importés, souvent associés à des chaînes d’approvisionnement complexes.
Les batteries sodium-ion émergent comme une alternative prometteuse aux technologies lithium-ion dominantes, particulièrement pour le stockage stationnaire. Leurs principaux avantages incluent l’abondance et la répartition géographique du sodium, un coût potentiellement inférieur, et une meilleure sécurité intrinsèque. Ce développement s’inscrit dans la stratégie du Royaume-Uni et de l’Europe pour diversifier le mix de technologies de stockage et sécuriser ses approvisionnements. Pour en savoir plus sur le potentiel de cette technologie, le Faraday Institution, qui a soutenu le projet, publie régulièrement des analyses sur le sujet.
Cette cellule de démonstration n’est qu’un premier jalon. Batri a déjà lancé un programme de développement plus large, avec plusieurs autres cellules en cours de production. L’objectif est d’augmenter les capacités de fabrication de matériaux et de production de cellules à plus grande échelle au Pays de Galles.
La commercialisation est également en marche. Batri collabore avec des partenaires industriels comme AceOn Group pour intégrer ces cellules sodium-ion « made in UK » dans des packs d’énergie modulaires et interchangeables. Cette phase vise à créer des solutions « prêtes à passer à l’échelle » pour des applications dans les systèmes de stockage d’énergie stationnaires, offrant une alternative robuste aux batteries plomb-acide et lithium-ion d’entrée de gamme.
Cette réussite est présentée comme une preuve tangible que la production européenne de batteries est viable. En maîtrisant la chaîne de valeur, depuis les matériaux actifs jusqu’à l’assemblage final, ce projet renforce la résilience industrielle. Il illustre comment la collaboration entre le monde académique, soutenu par des institutions comme le Faraday Institution, et l’industrie peut accélérer l’innovation et le déploiement de technologies stratégiques pour la transition énergétique.

Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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