Malgré un contexte macroéconomique peu porteur avec une inflation continue et des taux d’intérêts à la hausse, il est une activité dont la dynamique ne se dément pas ces derniers mois : le financement participatif dédié aux énergies renouvelables. Depuis le début de l’année, Enerfip a déjà dépassé les 100 millions d’euros collectés à fin octobre alors que Lendosphere vient d’atteindre le cap des 500 projets financés depuis sa création. Des chiffres qui ne trompent pas…
« C’est énorme. L’appétence pour le financement des énergies renouvelables ne faiblit pas dans un contexte économique global tendu et anxiogène. En à peine dix mois, nous avons dépassé les 100 millions d’euros collectés. C’est une vraie satisfaction » s’enthousiasme Julien Hostache, président d’Enerfip, l’une des plateformes les plus dynamiques du secteur.
« La proximité a une vraie valeur aux yeux des épargnants »
Les citoyens ont, semble-t-il, pris conscience de l’importance du changement de notre modèle énergétique dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ils sont aussi attirés par les circuits-courts de l’épargne qui leur permettent de savoir très précisément où va leur argent. Dans une logique de bon sens ! « Chez Enerfip, l’investissement moyen s’élève à 2000 euros et le médian à 600 euros. Autre chose qu’il est intéressant de noter : les riverains d’un projet investissent en moyenne plus de 4000 euros. Une donnée qui vient étayer que la proximité, ce qui est proche de chez soi, a une vraie valeur aux yeux des épargnants. Ils aiment toucher du doigt l’objet de leur placement financier » analyse Julien Hostache dont la plateforme jouit d’un taux de fidélisation important. Toutes les catégories socio-professionnelles y sont représentées autour d’un profil moyen de quadra.
La plateforme est très inclusive. A un bémol près que l’on retrouve hélas dans tous les véhicules d’investissement : le manque de femmes. « C’est notre grosse déception. Nous avons 80% d’investisseurs hommes, fruit d’un héritage sociologiquement ancestral. Féminiser le financement participatif des EnR avec des actions de communication dédiées et des tables rondes sur la place des femmes dans la finance : voilà notre futur chantier » assure Julien Hostache. Fin 2023, Enerfip aura vraisemblablement collecté auprès des particuliers près de 130 millions d’euros sur cette seule année. Et parmi ces fonds l’apport de l’international commence à se faire sentir avec l’apport du bureau de Madrid ouvert en juin 2022 et celui de Milan qui vient d’ouvrir. Le bureau d’Amsterdam d’Enerfip ouvrira au printemps 2024.
Lendosphere atteint le record de 500 projets financés pour la transition énergétique
Lendosphere, autre plateforme de financement participatif des EnR, annonce de son côté avoir atteint le cap des 500 projets financés par sa communauté de 28 380 investisseurs. C’est la première plateforme française à atteindre ce nombre de projets, qui représentent un montant total levé de 245 M€, et sans aucun défaut de paiement à date. Ce jalon illustre non seulement la pertinence du modèle de Lendosphere, qui repose sur la mobilisation de la dette privée pour financer directement des infrastructures d’énergies vertes, mais également la force de la démocratisation et de la transparence, par le digital, de la finance responsable.
« Ce record de 500 projets illustre combien le financement participatif via Lendosphere s’inscrit désormais pleinement dans le paysage du financement des infrastructures vertes, assurant des levées de fonds comprises entre 100 000 € et 10 M€ pour les acteurs du secteur », souligne Laure Verhaeghe, co-fondatrice et présidente de Lendosphere. Les 500 projets financés via Lendosphere recouvrent majoritairement des centrales solaires (270 projets), des fermes éoliennes (170) et des projets d’autres secteurs s’inscrivant dans les chantiers prioritaires de la transition énergétique (méthanisation, rénovation énergétique du bâtiment, etc.). Lendosphere accompagne les entreprises reconnues du secteur des énergies renouvelables : des PME, comme Solvéo, InnoVent ou le groupe CVE, mais aussi des ETI, comme VALOREM, ou encore des filiales de grands groupes, à l’instar d’EDF Renouvelables ou Engie Green.
Ces financements proposent en moyenne depuis début 2023 un taux d’intérêt annuel de 7,13 % et une durée de 3 ans et demi. Sur les 500 projets, 183 ont été remboursés intégralement, avec aucun défaut à date sur l’ensemble des encours, et 10 sont en cours de financement sur Lendosphere. « Du côté des investisseurs privés, les montants placés ont doublé en un an, démontrant l’intérêt grandissant pour les investissements qui conjuguent rendement et sens », ajoute Laure Verhaeghe. Ce constat vient illustrer l’un des enseignements de l’enquête IFOP pour le FIR (Forum de l’investissement responsable) d’octobre 2023 : pour respectivement 76 % et 80 % des Français, les énergies éolienne et solaire se retrouvent en tête du classement des investissements perçus comme compatibles avec un investissement responsable.
Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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