Un groupe de recherche sino-américain a créé une base de données spatiales actualisée pour identifier les systèmes photovoltaïques flottants dans le monde entier. Le nouvel outil utilise des images de Google Earth, des images satellites Sentinel et plusieurs indices spectraux.D’après pv magazine International
Un groupe de chercheurs dirigé par l’Université de Nanjing en Chine a créé une cartographie à l’échelle mondiale répertoriant la distribution spatio-temporelle des photovoltaïques flottants. « Les rapports statistiques existants sur les cellules photovoltaïques à la surface de l’eau (WSPV) ne fournissent que des statistiques sommaires agrégées mais manquent d’informations spatio-temporelles, ce qui entrave l’évaluation environnementale et la gestion des politiques, a déclaré l’auteur principal de la recherche, Shanchuan Guo, à pv magazine. Nous avons mis au point un nouveau flux de travail adaptatif pour l’identification de WSPV à l’aide d’images satellite et l’intégration de plusieurs indices spectraux ».
Dans l’article intitulé “Mapping global water-surface photovoltaics with satellite images“, publié dans la revue Renewable and Sustainable Energy Review, le groupe de recherche explique qu’il a combiné des données de sources multiples et des résultats de cartographie pour évaluer la distribution géographique et les caractéristiques des WSPV et produire une base de données spatiales actualisée. Le masque de l’eau était basé sur le jeu de données mondial sur les eaux de surface (GSW) créé par le Centre commun de recherche (CCR) de l’Union européenne, qui fournit la distribution spatiale annuelle des eaux de surface de 1984 à 2020.
« Les WSPV sont spectralement distinctes de la plupart des types de couverture terrestre et peuvent être identifiées par télédétection une fois qu’elles sont plus grandes que la taille du pixel du satellite, précisent les scientifiques, aussi issus de l’université d’État du Michigan et de celle de Jiaotong de Shanghai. Nous avons utilisé des images Google Earth et des images satellite Sentinel de 2019 à 2021 pour examiner et modifier les changements de type des échantillons de validation WSPV sur trois ans, et avons finalement obtenu les échantillons de validation annuels correctement étiquetés ». Les universitaires affirment que l’approche proposée permet de cartographier les WSPV sur de vastes zones à haute résolution. Ils ont constaté que les zones aquatiques couvertes par des installations photovoltaïques flottantes sont passées de 187,0 km2 à 272,0 km2 entre 2019 et 2021. Ils ont également estimé une capacité mondiale installée de WSPV de 12,9 GW.
« Les résultats ont permis de mieux comprendre la dynamique spatio-temporelle mondiale du récent développement du WSPV et seront utiles pour informer les décideurs politiques et les parties prenantes des projets sur la planification et la gestion futures des énergies renouvelables au niveau mondial et régional », ont-ils souligné.
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