La PME française a annoncé un partenariat avec l’entreprise espagnole qui réemploie les batteries en provenance de la filière automobile pour du stockage stationnaire.Le réemploi des batteries usagées de la filière automobile est une question stratégique de durabilité et de rentabilité pour le stockage stationnaire. En effet, la qualité exigée par la mobilité électrique est très élevée. Une fois les batteries épuisées, leur usage dans des solution de stockage par batterie peut être un premier « recyclage » efficace.
Sirea a décidé d’exploiter cette opportunité grâce à un partenariat avec la société espagnole BeePlanet Factory qui réutilise des batteries recyclées en provenance de la filière automobile. Les deux entreprises ont annoncé une collaboration dans le développement et la distribution de leurs solutions de stockage pour les marchés français et espagnol.
Concrètement, la PME française intégrera les batteries de seconde vie fournies par BeePlanet pour ses shelters et armoires d’autoconsommation avec stockage, deux produits conçus et fabriqués dans les locaux de l’entreprise à Castres. Ces dispositifs, qui sont proposés à différentes échelles de taille et de capacité, combinent des batteries et des systèmes intelligents pour stocker puis restituer de manière optimisée l’excédent d’énergie solaire d’un système PV résidentiel ou industriel. Le pilotage énergétique est aussi un service développé par Sirea et d’ailleurs :
« C’est grâce à la société sœur de Sirea, iAR elle-même implantée à Pampelune, développant des outils logiciels d’intelligence artificielle et de réalité augmentée, que le rapprochement entre les deux sociétés a pu se concrétiser », contextualise Bruno Bouteille, le dirigeant de Sirea.
Les perspectives du recyclage des batteries VE
De son côté BeePlanet se dote d’un nouveau marché pour son cycle de « seconde vie » des batteries lithium-ion de la filière automobile qu’elle a mis en place et développé depuis 2018. Aujourd’hui, la société récupère des stocks de batteries usagées auprès des constructeurs automobiles pour les tester et, si cela est possible, les reconditionner. Après un second usage, principalement dans les systèmes d’énergies renouvelables en autoconsommation, les batteries sont ensuite recyclées par le fabriquant automobile – ou les acteurs chargés de cette étape.
En juin dernier, l’entreprise espagnole a annoncé un projet d’usine de recyclage à grande échelle de la masse noire des batteries de véhicules électriques en Navarre, dans une localité au nord de l’Espagne. L’installation industrielle devrait voir le jour en 2025 avec une capacité de traitement de quelque 25 000 voitures par an. Le projet est porté avec un consortium d’entreprises espagnoles et sud-coréennes (dont Medenasa , Truck &Wheel, Sodena et Samsung C&T) et vise à extraire les éléments de valeur des batteries en fin de vie, comme le graphite, le manganèse, le cobalt, le nickel et le lithium.
Selon BeePlanet, le projet bénéficie d’un investissement de 18,5 millions d’euros et devrait employer entre 60 à 70 personnes pour traiter toutes les batteries qui sont arrivées en fin de vie ou les déchets provenant de la fabrication des cellules.
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