L’Espagne accélère sa transition énergétique avec une vague de projets de stockage d’énergie par batteries. Selon les données compilées à partir des bulletins officiels des provinces et du Boletín Oficial del Estado (BOE), pas moins de 462 projets sont actuellement en phase de démarches administratives sur le territoire national. Ces initiatives représentent une capacité totale de 7 614 MW, un chiffre qui souligne l’ampleur de la transformation du réseau électrique espagnol.

Panorama des projets : hybridation et stockage autonome

Le parc de projets en cours se répartit de manière presque équilibrée entre deux modèles. Environ 47% concernent des installations hybrides, qui combinent stockage par batteries avec une centrale de production d’énergie renouvelable (solaire ou éolienne). Les 53% restants sont des projets de stockage autonomes, indépendants de toute unité de génération. La puissance moyenne de ces installations est de 18 MW, avec une capacité de stockage moyenne de 3,2 heures, une durée adaptée pour fournir des services de flexibilité au réseau.

Ces développements font écho aux annonces faites lors de l’AEPIBAL Day 2025, où Red Eléctrica de España (REE) a présenté un panorama plus large encore, évoquant 21 GW de projets d’hybridation et 11 GW de stockage autonome disposant d’autorisations, ainsi qu’un vaste pipeline de projets en attente. Pour comprendre le rôle crucial du gestionnaire du réseau, vous pouvez consulter la stratégie détaillée sur le site de Red Eléctrica de España.

Avancement des procédures administratives

L’examen des autorisations obtenues montre une dynamique positive. À ce jour :

  • 483 MW ont déjà reçu l’autorisation administrative de construction (AAC), dernière étape avant le début des travaux.
  • 2 644 MW ont obtenu une déclaration d’impact environnemental (DIA) favorable, une validation clé garantissant la durabilité des projets.

Ces chiffres indiquent qu’une part significative du pipeline est en bonne voie pour entrer en phase de construction. Le cadre réglementaire évolue pour accompagner cette croissance, comme le montre la législation publiée au BOE.

Cartographie régionale : l’Estrémadure en tête

La répartition géographique des projets révèle des leaders clairs. L’Estrémadure arrive en tête du classement avec 1 300 MW en cours d’autorisation. Elle est suivie de près par la Catalogne (975 MW), où un décret-loi récent encadre spécifiquement le déploiement des énergies renouvelables et du stockage. De manière notable, les Asturies se placent troisièmes avec 949 MW, malgré un contexte régional complexe.

Le classement complet par régions est le suivant : Aragon (832 MW), Castille-La Manche (633 MW), Andalousie (534 MW), Îles Canaries (508 MW), Communauté valencienne (480 MW), Îles Baléares (443 MW), Castille-et-León (430 MW), Pays basque (170 MW), Navarre (105 MW), Galice (80 MW), Région de Murcie (40 MW) et Cantabrie (30 MW).

Acteurs majeurs et dynamiques provinciales

Sur le plan commercial, les principaux développeurs se distinguent. Iberdrola mène la danse avec 903 MW en développement, suivie par Enel Green Power España (580 MW) et Grenergy (345 MW). D’autres acteurs comme Matrix Renewables, Forestalia ou Naturgy renforcent un paysage concurrentiel dynamique.

Au niveau provincial, les Asturies se positionnent comme le territoire leader pour le stockage autonome (951 MW). Pour l’hybridation, c’est la province de Cáceres, en Estrémadure, qui domine avec 834 MW en projet, consolidant le rôle central de cette région dans la transition énergétique espagnole.

Cette accélération du stockage est essentielle pour intégrer la production massive d’énergies renouvelables intermittentes. Pour approfondir les enjeux techniques et économiques du stockage stationnaire, des ressources comme celles de l’Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA) fournissent une analyse globale.


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