Versailles inaugure des ombrières solaires en bois pour une autoconsommation collective innovante

La Ville de Versailles renforce son engagement écologique avec un projet solaire d’envergure. Fin novembre, six ombrières photovoltaïques en structure bois ont été inaugurées sur le parking Jean-Marc Fresnel. Conçues et réalisées par l’entreprise française RossiniEnergy, ces installations marquent une étape significative dans la transition énergétique locale, combinant production d’énergie renouvelable, innovation technique et préservation du patrimoine.

Un projet d’autoconsommation collective au service du patrimoine

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une opération d’autoconsommation collective patrimoniale, un modèle qui permet à plusieurs consommateurs de partager localement l’électricité produite. Ici, la centrale alimente directement une vingtaine de bâtiments municipaux situés dans un rayon de deux kilomètres. Cette approche permet à la collectivité de réduire sa facture énergétique, de sécuriser une partie de son approvisionnement et de valoriser son patrimoine immobilier par une production d’énergie décarbonée. Pour en savoir plus sur ce modèle, vous pouvez consulter le guide de l’ADEME sur la production d’électricité renouvelable.

Caractéristiques techniques et performances

Les ombrières, qui couvrent 55 places de stationnement, présentent des caractéristiques remarquables :

• Puissance installée : 193 kWc (kilowatt-crête).
• Production annuelle estimée : 178 000 kWh, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle (hors chauffage) d’environ 40 foyers.
• Structure : Ossature sur mesure en bois Douglas certifié PEFC, issu de forêts françaises gérées durablement.
• Équipements complémentaires : Intégration de deux bornes de recharge pour véhicules électriques d’une puissance de 22 kW chacune, pilotées intelligemment en fonction de la production solaire disponible.

Le choix du bois : un atout majeur pour le bilan carbone

L’un des points forts de ce projet réside dans le choix de la structure en bois, une alternative vertueuse à l’acier ou au béton. Ce matériau biosourcé et renouvelable permet de réduire significativement l’empreinte carbone de l’infrastructure sur l’ensemble de son cycle de vie. Selon RossiniEnergy, ce choix a permis d’éviter l’émission d’environ 100 tonnes de CO2 par rapport à une structure métallique, ce qui équivaut aux émissions annuelles de 11 Français. Cette approche s’aligne avec les objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone.

Une expertise française au service des territoires

L’entreprise RossiniEnergy a assuré une maîtrise d’œuvre complète, de la conception au dimensionnement électrique, en privilégiant des matériaux et des compétences françaises. Luca Rossini, fondateur de l’entreprise, souligne : « Ce projet s’inscrit dans notre vision : proposer des infrastructures qui allient performance énergétique, faible impact carbone et valorisation de l’engagement des collectivités. » Cette réalisation à Versailles fait écho à d’autres projets innovants du même acteur, comme l’ombrière solaire en bois récemment achevée à Aussois, en Savoie, à près de 1 500 mètres d’altitude, qui pourrait être la plus haute d’Europe dans sa catégorie.

Versailles, un territoire en transition énergétique

Cette installation s’intègre dans une dynamique plus large de transition écologique pour la ville de Versailles. En investissant dans les énergies renouvelables et les modèles de circuit court énergétique, la collectivité démontre qu’il est possible de concilier innovation technologique, respect de l’environnement et gestion responsable du patrimoine public. Ce type d’initiative inspire d’autres territoires souhaitant développer leur autonomie énergétique tout en luttant contre le changement climatique.