Dans le paysage énergétique français en pleine mutation, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) joue un rôle prépondérant dans l’innovation des énergies renouvelables. Une interview exclusive d’Abdelilah Slaoui, directeur de la cellule Énergie du CNRS, révèle que près d’un quart des chercheurs de l’organisme se consacrent aux énergies renouvelables, avec une priorité affirmée pour l’énergie solaire.
Créée en 2012, la cellule Énergie du CNRS coordonne pas moins de 280 laboratoires et 5 600 chercheurs répartis sur l’ensemble du territoire national. Cette structure unique a pour mission d’accélérer l’innovation dans des domaines stratégiques comme l’électrification, les nouvelles molécules, le stockage et le management de l’énergie. Selon Abdelilah Slaoui, cette organisation permet de renforcer la cohésion entre les industriels et les pouvoirs publics, essentielle pour faire face aux défis énergétiques contemporains.
Pour comprendre le contexte plus large des politiques énergétiques françaises, il est utile de consulter les informations fournies par le Ministère de la Transition écologique.
La stratégie de recherche du CNRS en matière d’énergie se décline en plusieurs axes prioritaires :
Le CNRS travaille en étroite collaboration avec des acteurs majeurs de l’énergie comme TotalEnergies et EDF au sein de l’Institut photovoltaïque d’Île-de-France (IPVF). Les recherches portent notamment sur le développement de cellules tandem, une technologie prometteuse qui permet une captation optimale de l’énergie solaire. Ces innovations pourraient aboutir à des applications concrètes dans un horizon de trois à cinq ans.
Pour approfondir les avancées technologiques dans le domaine photovoltaïque, le site de l’Institut national de l’énergie solaire propose des ressources complémentaires.
Abdelilah Slaoui identifie la mise à l’échelle comme le principal défi à relever. Si les laboratoires excellent dans la recherche fondamentale et le développement de prototypes, le passage à une production industrielle nécessite l’implication des industriels et investisseurs, prêts à prendre des risques sur des technologies d’avenir.
Le directeur de la cellule Énergie souligne que d’autres pays, notamment en Asie, ont su surmonter cette frilosité initiale. Il plaide pour le développement d’industries territorialisées à forte valeur ajoutée, capables de rivaliser sur le marché mondial des énergies renouvelables.
La réussite de cette transition énergétique repose également sur la stabilité et la visibilité à long terme des politiques publiques. Dans un secteur aussi sensible que l’énergie, cette stabilité est indispensable pour permettre aux chercheurs de travailler sur des projets ambitieux nécessitant des investissements durables.
Abdelilah Slaoui conclut sur une note optimiste, affirmant sa conviction que la collaboration entre académiques, pouvoirs publics, industriels et investisseurs permettra à la France de relever les défis énergétiques et de s’imposer comme un leader dans le domaine des énergies renouvelables.

Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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