Dans un exemple concret de reconversion de friche industrielle, le groupe Q Energy a officiellement mis en service un nouveau parc photovoltaïque en région Occitanie. Implantée sur la commune de Cahuzac-sur-Adour, cette centrale d’une puissance de 8,5 mégawatts (MW) symbolise la transition énergétique à l’œuvre sur des terrains précédemment dédiés à l’industrie.
La particularité de ce parc solaire réside dans son implantation. Il occupe un terrain de 7,5 hectares qui a accueilli, jusqu’en 2019, les activités de la société Gaïa. Ce site était classé Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) en raison des activités de broyage, concassage, criblage de produits minéraux et d’une centrale d’enrobage qui s’y déroulaient. La construction de la centrale solaire représente ainsi une valorisation positive d’un espace ayant connu un passé industriel.
Le défi technique et réglementaire était de taille. Le terrain est en effet situé en bordure de la rivière Adour, à proximité immédiate du bourg de Cahuzac-sur-Adour, et se trouve inclus dans le périmètre du site Natura 2000 « Vallée de l’Adour ». Ce statut vise à préserver la biodiversité remarquable de la zone.
L’obtention des autorisations pour un projet dans un cadre aussi contraint est le résultat d’un long travail de concertation. Q Energy a engagé des échanges avec la municipalité et les parties prenantes locales dès 2018. Cette collaboration a permis de définir un projet acceptable, répondant aux exigences de protection de l’environnement tout en apportant une nouvelle dynamique au territoire.
Le parc, composé de 14 500 panneaux photovoltaïques, a été déployé en quelques mois seulement. Il produira l’équivalent de la consommation électrique annuelle d’environ 4 500 foyers, contribuant ainsi aux objectifs de production d’énergie renouvelable de la région Occitanie.
Ce projet génère des retombées financières directes pour la collectivité. Q Energy estime le montant des taxes annuelles (Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux – IFER) à 43 500 euros. À cette somme s’ajoute un loyer versé à la commune pour l’occupation du foncier, dont elle est propriétaire à 80%. Cette manne financière représente un soutien non négligeable pour le budget d’une commune rurale.
Le projet initial était plus ambitieux en termes de surface. Il prévoyait la construction d’une centrale solaire flottante complémentaire sur le plan d’eau adjacent au terrain, couvrant ainsi 7 hectares supplémentaires. Pour des raisons non détaillées par le développeur, cette partie du projet n’a pas été réalisée. L’inauguration concerne donc uniquement la centrale solaire au sol installée sur l’ancienne friche industrielle.
Le parc solaire de Cahuzac-sur-Adour illustre la voie de la réhabilitation des sites industriels délaissés pour y développer des énergies propres. Il démontre qu’avec un dialogue territorial approfondi et une étude d’impact rigoureuse, il est possible de concilier production d’énergie renouvelable, préservation de l’environnement et revitalisation économique locale.

Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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