Dans une initiative majeure pour le développement des énergies renouvelables en France, les entreprises Transi’sun et Novar viennent d’annoncer un partenariat stratégique pour le co-développement de 127 MW de projets agrivoltaïques dans les départements de la Creuse et de l’Indre. Ce projet s’inscrit dans la dynamique de transition énergétique française et représente un investissement significatif dans les territoires ruraux.
Le portefeuille de projets se compose de deux volets distincts : 77 MW de projets actuellement en phase d’étude d’impact environnemental et 50 MW supplémentaires en développement avancé. Cette approche par étapes permet d’assurer la viabilité technique et environnementale des installations tout en respectant les délais réglementaires.
La majorité de ces projets sera localisée dans le département de la Creuse, avec des extensions prévues dans l’Indre. Cette répartition géographique stratégique vise à optimiser l’ensoleillement tout en répondant aux spécificités agricoles de chaque territoire.
Conformément aux préconisations de la Commission Départementale de la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF) de la Creuse, chaque projet sera limité à une superficie de 15 à 30 hectares. Cette limitation volontaire vise à préserver l’équilibre entre production énergétique et maintien des activités agricoles traditionnelles.
Comme l’explique Francisco Varela, Country Manager France de Novar : Ce département, dans lequel se trouvent la majorité des projets concernés, préconise en effet de limiter la taille des installations à une trentaine d’hectares par projet
.
Les installations agrivoltaïques seront principalement déployées sur des terres dédiées au pâturage bovin et aux grandes cultures céréalières, deux activités majeures de ces territoires ruraux. Cette approche permet de maintenir l’activité agricole tout en produisant de l’énergie renouvelable.
Le modèle de développement privilégie les partenariats directs avec les exploitants agricoles, parfois regroupés autour d’initiatives collectives, selon les contextes locaux et les spécificités de chaque projet.
Les projets seront présentés aux appels d’offres de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) pour bénéficier de compléments de rémunération. Ce mécanisme garantit la viabilité économique des installations tout en assurant une production d’électricité compétitive.
Sur le plan juridique, les projets reposent sur un bail emphytéotique signé avec les propriétaires fonciers, qui perçoivent en contrepartie un loyer annuel adapté à chaque situation. Les agriculteurs peuvent quant à eux être rémunérés pour des services d’entretien ou de suivi, tout en bénéficiant directement des installations solaires pour leur activité.
La Creuse a mis en place un fonds de contribution au développement agricole local, surnommé fonds de partage territorial
. Le montant de cette contribution sera défini à l’issue des études techniques, en fonction de la surface clôturée, et fera l’objet d’une concertation avec les représentants de la profession agricole.
Francisco Varela précise : Cette contribution fera ensuite l’objet d’une concertation avec les représentants de la profession agricole afin d’assurer une redistribution équitable et ciblée sur les besoins du territoire
.
Le partenariat entre Transi’sun et Novar s’appuie sur une complémentarité d’expertise : Transi’sun pilote le développement local des projets, incluant la relation avec les exploitants agricoles, les études de terrain et les démarches administratives. Novar apporte quant à elle son savoir-faire technique et financier pour les phases de construction et d’exploitation.
Certains projets pourront également faire l’objet d’un actionnariat partagé entre les deux sociétés, renforçant ainsi leur engagement commun dans la réussite de ces installations agrivoltaïques.
L’agrivoltaïsme représente une opportunité unique de concilier production d’énergie renouvelable et activité agricole. Selon l’ADEME, cette pratique permet de optimiser l’utilisation des terres tout en contribuant aux objectifs français de transition énergétique.
Ces 127 MW de projets en Creuse et Indre s’inscrivent dans la dynamique nationale de développement des énergies renouvelables et démontrent la maturité croissante des solutions agrivoltaïques en France. Pour en savoir plus sur les politiques énergétiques françaises, consultez le site du Ministère de la Transition Écologique.

Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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