Les débats tenus à l’Assemblée nationale le 16 juin 2025 ont porté sur la proposition de loi n° 463 dite de « programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l’énergie ». Ce texte vise à définir les grandes orientations énergétiques de la France pour la période à venir. Les députés ont réécrit l’article L.100‑1 du code de l’énergie, introduisant un objectif annuel de production d’« énergie décarbonée » non ventilé par type.
Un sous-amendement, soutenu par le Rassemblement national avec l’appui de groupes comme Horizons, a supprimé les mentions de l’éolien et du solaire de la définition des « énergies décarbonées ».
Conséquence essentielle : ces deux filières ne pourront plus être prioritairement soutenues dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Ce retrait s’inscrit dans un contexte où le nucléaire et l’hydraulique sont clairement mis en avant.
Parallèlement, un autre amendement confère la primauté au nucléaire en tant que « pilier du mix électrique national », tout en mentionnant le maintien de filières complémentaires comme la géothermie, le biogaz ou la biomasse. Ce cadrage législatif renforce la position du nucléaire au détriment d’une stratégie renouvelable diversifiée.
Malgré ces reculs, les députés ont réintroduit dans l’article 1 la notion d’« autoconsommation individuelle ou collective », précédemment éliminée en commission.
Par ailleurs, un groupe LFI‑RN a étendu les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVe) à tous les consommateurs et réintroduit le tarif régulé du gaz. Cette mesure vise à ancrer une garantie tarifaire pour les ménages et entreprises au regard des prix de marché européens.
Les coûts de production varient entre 50 et 90 €/MWh selon les technologies et les sites. La France accuse un retard réglementaire important : seulement 20 % du territoire est exploitable, et les délais d’autorisation peuvent atteindre 7 à 10 ans.
La PPE-3, en cours de consultation, vise un quintuplement de la capacité photovoltaïque à l’horizon 2030. Un arrêté du 27 mars 2025 a abaissé les tarifs d’achat pour encourager l’autoconsommation, notamment pour les particuliers.
À partir de 2025, les tarifs d’achat réglementés seront remplacés par un système de marché complété par prime (feed-in premium), poussant vers une compétitivité accrue. Ce changement répond à une directive européenne visant à intégrer davantage les renouvelables dans les mécanismes de marché.
Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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