En mars 2025, un nouvel arrêté a profondément modifié les aides et tarifs liés au solaire résidentiel. Pour les installations de moins de 9 kWc, le tarif d’achat du surplus est passé de 12,7 c€/kWh à environ 4 c€/kWh, et la prime à l’autoconsommation a été significativement réduite. Ces mesures, en vigueur depuis le 28 mars 2025, visent à favoriser l’autoconsommation plutôt que la revente.
Avant les changements, un particulier équipé d’un système de 3 kWc pouvait espérer gagner environ 255 € par an via la revente, ce chiffre chutant aujourd’hui à environ 80 €. Sur 20 ans, cela représente une perte potentielle de 3 500 €, tandis que le temps de retour sur investissement s’allonge de 8–10 ans à 10–12 ans.
Avec l’effondrement des tarifs de rachat, le stockage domestique via batterie devient essentiel. Les foyers équipés de batteries peuvent atteindre des taux d’autoconsommation de 60 à 85 %, contre 30–40 % sans stockage. Sur 20 ans, les économies cumulées peuvent atteindre jusqu’à 40 000 €.
La rentabilité d’un système de stockage se mesure notamment au coût par kWh stocké : un seuil autour de 0,09 €/kWh est souvent cité comme rentabilité. Les batteries lithium-ion modernes atteignent un rendement proche de 95 %, contre 70 % pour d’autres technologies.
L’augmentation de la production solaire domestique contribue à la chute des prix de gros en journée, un phénomène dit de « cannibalisation ». Face à cela, le stockage aide à stabiliser la consommation et à alléger les coûts liés au réseau (TURPE). Dans ce contexte, la flexibilisation énergétique, encouragée par la PPE‑3, prend tout son sens.
Les panneaux photovoltaïques remboursent énergétiquement leur production en 1 à 3 ans et durent en moyenne 25 ans. Leur recyclage se structure via des dispositifs en France. Les batteries LiFePO4 ou sodium peuvent dépasser les 10 000 cycles, soit plus de 15 ans d’usage.
Le marché solaire français s’oriente clairement vers des systèmes intégrés, combinant production et stockage. La réglementation actuelle encourage cette transition, et le contexte énergétique met l’accent sur la stabilité du réseau et l’autonomie des utilisateurs.
La revente du surplus d’électricité est désormais marginalement rentable. Le levier principal est l’autoconsommation, rendue possible par l’adoption de batteries. Pour garantir un retour sur investissement solide, le stockage est désormais incontournable, tant sur le plan financier qu’écologique.
Voici deux vidéos pour approfondir les enjeux économiques et techniques liés à la rentabilité du solaire en 2025 :
Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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