Le marché japonais des énergies renouvelables vient de franchir une nouvelle étape avec la clôture de sa 26e enchère solaire. Organisée par l’Organisation de promotion de l’investissement vert (Green Investment Promotion Organization), cette procédure a abouti à l’attribution de 75,3 mégawatts (MW) de capacité photovoltaïque. Le prix moyen final s’est établi à 7,13 yens japonais par kilowattheure (JPY/kWh), soit approximativement 0,043 euro/kWh. Ces résultats, dévoilés par pv magazine International, offrent un instantané précieux de la dynamique des coûts de l’énergie solaire dans l’archipel.
Sur les 163 MW initialement mis en concurrence, 27 projets ont été retenus par les autorités. La puissance des installations varie considérablement, allant de projets modestes de 300 kW à des centrales plus importantes atteignant 21,7 MW. Le prix plafond de cette session était fixé à 8,75 JPY/kWh (0,053 €/kWh).
L’analyse des soumissions révèle une dispersion des coûts :
Cette fourchette de prix illustre la diversité des modèles économiques et des conditions d’exploitation (coût du terrain, intégration au réseau, etc.) des projets lauréats.
La trajectoire des prix lors des appels d’offres solaires japonais montre une certaine volatilité, influencée par la concurrence et les stratégies des développeurs.
La 25e enchère, qui avait attribué 223,3 MW, avait enregistré un prix moyen légèrement inférieur à 6,58 JPY/kWh (0,039 €/kWh). Un contraste plus frappant apparaît avec la 24e édition, qui s’était soldée par un prix moyen très bas de 4,06 JPY/kWh (0,024 €/kWh) pour 79 MW alloués.
Lors de ces deux procédures antérieures, un phénomène notable avait été observé : plusieurs projets de 300 kW à 2 MW avaient soumis une offre à 0 JPY/kWh. Cette stratégie agressive s’explique généralement par le fait que les développeurs avaient déjà sécurisé un contrat d’achat d’électricité de gré à gré (Power Purchase Agreement ou PPA). Leur participation à l’enchère visait alors principalement à garantir un accès au réseau électrique, rendant le prix de l’offre secondaire.
Sur une période plus longue, examinant les dix enchères tenues entre mars 2022 et mars 2025, les prix planchers ont fluctué entre 5,06 JPY/kWh (0,030 €) et 8,85 JPY/kWh (0,053 €). Ces variations reflètent les ajustements du cadre réglementaire, les coûts des composants photovoltaïques et l’intensité de la concurrence. Pour contextualiser, le gouvernement japonais avait attribué 675 MW de capacité solaire via trois enchères en 2021, après en avoir alloué 942 MW lors des cycles antérieurs, démontrant ainsi l’importance continue de ce mécanisme pour le déploiement des énergies renouvelables dans le pays.
Les résultats de cette 26e enchère confirment la maturité du marché solaire japonais. Bien que le prix moyen soit remonté par rapport à certains cycles très compétitifs, il reste dans une fourchette qui permet le développement de projets sans subventions lourdes. La diversité des tailles de projets lauréats est un signe positif, indiquant que le marché peut accueillir à la fois des grands développeurs et des acteurs plus modestes. La poursuite de ces appels d’offres est cruciale pour que le Japon atteigne ses ambitieux objectifs de décarbonation de son mix électrique.
Les observateurs du secteur suivront avec attention les prochaines éditions pour voir si la tendance des prix se stabilise ou si la concurrence, potentiellement stimulée par la baisse continue des coûts technologiques, entraînera de nouvelles baisses.

Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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