Dans un contexte de débat sur la souveraineté énergétique, le gouvernement a annoncé le lancement d’une mission d’audit visant à réévaluer le soutien public aux énergies renouvelables électriques et au stockage. Cette initiative, perçue par certains acteurs du secteur comme un préalable à un possible ralentissement des ambitions, soulève des questions sur la place des renouvelables dans le futur mix énergétique français. Loin d’être un « gouffre financier », ces filières représentent un pilier essentiel de la décarbonation et de l’indépendance énergétique.
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) rappelle que les coûts historiques des filières renouvelables ont déjà fait l’objet de multiples analyses publiques. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) publie chaque année un rapport détaillant le coût global du soutien public. Des audits spécifiques, comme ceux des contrats solaires S6/S10, ont été menés projet par projet. Cette transparence rend caduque, selon le SER, la nécessité d’un nouvel audit centré sur le passé, et appelle plutôt à une projection stratégique vers l’avenir.
Le syndicat met en garde contre un amalgame dangereux entre le coût passé de l’intégration des renouvelables et les besoins de financement futurs. Dans un environnement de prix de marché bas, un soutien public ciblé reste indispensable pour continuer à développer tous les moyens de production décarbonés, y compris le nucléaire et les solutions de stockage. Ces prix bas constituent une opportunité pour la compétitivité industrielle et le pouvoir d’achat des Français, en favorisant une électricité moins chère et décarbonée.
Ce qui est nécessaire, selon le SER, est une analyse exhaustive et transparente qui évalue les besoins de l’ensemble des filières de décarbonation. Cette étude doit inclure les verrous réglementaires à lever, notamment pour le stockage d’électricité, qui est la clé de voûte pour rendre les énergies renouvelables pleinement pilotables. Couplées au stockage, elles deviendront un atout stratégique pour la stabilité du réseau et l’équilibre offre-demande.
Enfin, le SER appelle à un changement de paradigme : le soutien à la transition énergétique ne doit pas être vu comme une simple dépense. Il s’agit d’un investissement stratégique qui permet un rapatriement massif de valeur sur le territoire national. En substituant progressivement les importations d’énergies fossiles par une production locale et décarbonée, la France renforce sa souveraineté énergétique, sa résilience économique et crée des emplois non délocalisables. La transition est un levier central de reconquête industrielle et d’indépendance.

Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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