L’Italie a annoncé les résultats de son deuxième appel d’offres solaire dans le cadre du programme transitoire FER X. Cette enchère, marquée par l’introduction de critères de résilience européens visant à exclure les équipements chinois, a attribué 1,1 gigawatt (GW) de capacité à 88 projets lauréats, pour un prix moyen de 66,378 €/MWh.
L’agence italienne Gestore dei Servizi Energetici (GSE) a supervisé cette procédure. Sur les 273 candidatures déposées, représentant une capacité totale de 3,16 GW, seules 88 ont été retenues. Le prix moyen d’attribution s’est établi à 0,06637 € par kWh, soit 27,7% en dessous du prix plafond de 0,073 €/kWh et environ 1 centime de plus que la première édition de l’appel d’offres FER X.
Cet appel d’offres est le premier en Italie à appliquer les critères de résilience prévus par le Net Zero Industry Act (NZIA) de l’Union européenne. Concrètement, pour les projets photovoltaïques de plus de 1 MW, l’utilisation de modules solaires, de cellules et d’onduleurs fabriqués en Chine a été interdite. Cette mesure vise à renforcer la sécurité des chaînes d’approvisionnement et la souveraineté industrielle européenne dans le secteur des énergies propres.
La majorité des projets attribués sont de taille modeste, mais deux installations de grande envergure se distinguent, toutes deux situées en Sicile :
La première édition de l’appel d’offres FER X, qui ne comprenait pas les critères d’exclusion des composants chinois, avait attribué une capacité bien plus importante de 7,7 GW à un prix moyen inférieur de 0,05682 €/kWh. Cette différence de volume et de prix souligne l’impact des nouvelles règles sur la dynamique du marché et les coûts. Le GSE a indiqué qu’il informerait les candidats non retenus des raisons de leur exclusion dans les semaines à venir.
Cet appel d’offres illustre la stratégie de l’Italie, alignée sur celle de l’UE, pour accélérer son déploiement d’énergies renouvelables tout en protégeant sa base industrielle. L’exclusion des équipements chinois pourrait à court terme entraîner une légère hausse des coûts, comme le suggère la comparaison des prix entre les deux enchères, mais elle vise à garantir une supply chain plus diversifiée et résiliente à long terme. Le succès de cette politique dépendra de la capacité des fabricants européens et d’autres pays partenaires à répondre à la demande croissante.
Pour en savoir plus sur les politiques énergétiques européennes, vous pouvez consulter le site de la Direction générale de l’Énergie de la Commission européenne.

Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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