Le parc scolaire français représente un formidable réservoir d’énergie renouvelable inexploité. Alors que les collectivités territoriales cherchent à réduire leur facture énergétique et leur empreinte carbone, une étude récente révèle l’immense potentiel photovoltaïque des établissements scolaires hexagonaux.
Selon l’étude d’Akéa Énergies dévoilée lors du Salon des maires et des collectivités locales, les bâtiments scolaires constituent le principal poste de dépense énergétique des communes françaises, représentant près d’un tiers (29,4%) de leur consommation totale. Cette situation s’explique par l’importance des surfaces dédiées à l’éducation, mais surtout par la vétusté du parc immobilier.
Sur les 52 000 bâtiments scolaires que compte la France, la grande majorité a été construite avant 1950, avec des performances énergétiques souvent médiocres. Face à ce constat, le gouvernement a fixé des objectifs ambitieux de rénovation : 10 000 écoles d’ici 2027 et 40 000 à l’horizon 2034, faisant de la performance énergétique des établissements une priorité nationale.
L’énergie solaire photovoltaïque apparaît comme une solution particulièrement adaptée aux bâtiments scolaires. Les nombreuses toitures disponibles offrent des surfaces idéales pour l’installation de panneaux solaires. Comme le démontre le ministère de la Transition écologique, cette énergie renouvelable connaît un développement rapide en France.
Chaque semaine, de nombreux appels d’offres sont publiés pour l’installation de centrales photovoltaïques sur les toitures des écoles, collèges et lycées. Ces projets s’inscrivent souvent dans le cadre d’opérations d’autoconsommation collective, permettant aux établissements de produire et consommer leur propre électricité, parfois même de la partager avec le voisinage.
Greenpeace France, en collaboration avec l’association Data For Good, a développé un outil numérique innovant intitulé « Établissement scolaire ». Cette plateforme référence pas moins de 52 766 établissements scolaires publics en France (50 923 en métropole et 1 843 dans les outre-mer).
Accessible sur ordinateur et téléphone, cet outil permet à chaque citoyen ou élu de mesurer le potentiel solaire des écoles de leur quartier ou commune. Les utilisateurs peuvent également contacter directement leur mairie pour se renseigner ou encourager des projets photovoltaïques. Pour en savoir plus sur les énergies renouvelables, consultez le site de l’ADEME.
Les calculs de l’outil « Établissement scolaire » sont édifiants : le potentiel solaire total des toitures de l’ensemble des maternelles, écoles primaires, collèges et lycées français pourrait représenter l’équivalent de la consommation électrique annuelle de plus de 2,8 millions de foyers de deux personnes.
Cette donnée confirme l’importance stratégique du parc scolaire dans la transition énergétique française. Comme le souligne l’Agence internationale de l’énergie, le solaire photovoltaïque est appelé à jouer un rôle central dans la décarbonation de notre mix énergétique.
La mobilisation autour du potentiel solaire des établissements scolaires s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation des bâtiments éducatifs. Les nouvelles constructions tendent vers le standard « énergie positive », produisant plus d’énergie qu’elles n’en consomment.
La rénovation énergétique du parc existant, couplée à l’installation de panneaux photovoltaïques, pourrait transformer les écoles françaises en véritables centrales électriques décentralisées, tout en réduisant significativement leur facture énergétique et leur impact environnemental.

Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
Abonnez-vous maintenant à la Newsletter.
Inscription gratuite !