L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a publié un rapport majeur indiquant que la demande mondiale de pétrole pourrait atteindre son pic vers 2030, marquant un tournant historique dans la transition énergétique mondiale. Cette analyse intervient dans un contexte d’accélération des énergies renouvelables et de préoccupations croissantes concernant la sécurité énergétique et le changement climatique.
L’AIE présente trois scénarios distincts pour l’avenir énergétique mondial. Dans son scénario le plus conservateur, basé sur les politiques actuelles, la demande de charbon commence à décliner avant 2030, mais la consommation de pétrole et de gaz continue d’augmenter jusqu’en 2050. Cette projection contraste avec les prévisions optimistes de l’industrie pétrolière et gazière.
L’agence a réintroduit un scénario qu’elle avait abandonné en 2020, reflétant l’élan mondial croissant vers la transition énergétique motivé par des enjeux climatiques et de souveraineté énergétique. Pour en savoir plus sur les politiques énergétiques mondiales, consultez le site officiel de l’AIE.
Rachel Cleetus, de l’Union of Concerned Scientists, interrogée lors de la COP30 à Belem, estime que le scénario conservateur de l’AIE « n’est pas représentatif de la réalité de l’accélération de la transition dans le monde », suggérant que ses motivations pourraient être politiques. Cette position intervient alors que l’agence fait face à des pressions de l’administration américaine, traditionnellement favorable aux énergies fossiles.
L’AIE, créée en 1974 pour aider les pays à faire face aux chocs pétroliers, modélise désormais des scénarios de déclin des énergies fossiles et de chemin vers la neutralité carbone d’ici 2050. Fatih Birol, directeur de l’agence, souligne que ces scénarios « ne sont pas des prévisions » mais « fournissent un cadre de discussion basé sur des chiffres ».
La sécurité énergétique reste une préoccupation centrale pour les gouvernements, mais elle doit s’articuler avec d’autres objectifs : accessibilité, compétitivité et lutte contre le changement climatique. Pour comprendre les enjeux climatiques mondiaux, le GIEC fournit des évaluations scientifiques complètes.
Le rapport identifie deux enjeux majeurs où le monde est en retard sur ses objectifs : l’accès universel à l’énergie et la lutte contre le changement climatique. Environ 730 millions de personnes vivent encore sans électricité, tandis que les trois scénarios de l’AIE conduisent à un réchauffement dépassant 1,5°C, seuil critique pour éviter des impacts climatiques majeurs.
L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, soulignant l’urgence de l’action climatique. Seul le scénario de neutralité carbone permettrait, à long terme, de revenir sous le seuil de 1,5°C de réchauffement.
Le secteur énergétique doit se préparer aux risques croissants liés aux températures élevées. En 2023, plus de 200 millions de foyers ont subi des dysfonctionnements des infrastructures énergétiques, dont 85% étaient liés à des incidents sur les lignes et réseaux électriques. Ces défis soulignent la nécessité d’investir dans des systèmes énergétiques plus résilients et durables.
La transition vers les énergies renouvelables s’accélère, avec une croissance record des capacités solaires et éoliennes dans le monde. Pour suivre l’évolution des énergies renouvelables, l’Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables offre des données actualisées.

Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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