Depuis le 1er octobre 2023, le secteur du solaire résidentiel traverse une période d’incertitude fiscale sans précédent. La suppression du taux de TVA à 10%, historiquement appliqué aux installations photovoltaïques, crée une confusion générale parmi les professionnels et les particuliers.
Le paysage fiscal du solaire résidentiel a été profondément modifié par l’arrêté du 8 septembre 2023. Désormais, seuls deux taux de TVA s’appliquent aux installations photovoltaïques :
Pour prétendre au taux réduit de 5,5%, les installations doivent satisfaire des exigences techniques précises :
Depuis 2007, le secteur bénéficiait d’une stabilité fiscale grâce au rescrit 2007/50 et à l’article 279-0 bis du Code général des impôts. Le taux de 10% s’appliquait aux travaux d’amélioration de l’habitat ancien, incluant les installations solaires en autoconsommation totale dans la limite de 3 kWc.
La décision récente de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) remet en cause cette pratique établie, créant une onde de choc dans toute la filière.
De nombreux installateurs, agissant de bonne foi, ont continué à établir des devis au taux de 10% après le 1er octobre. Si la position de la DGFiP se confirme, ces devis deviendraient non conformes, créant des situations complexes pour les projets en cours.
Cette évolution fiscale semble contradictoire avec les ambitions affichées par le gouvernement dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Alors que l’État encourage le développement des énergies renouvelables, la suppression d’un taux avantageux pour l’autoconsommation pourrait freiner l’équipement des ménages.
Le syndicat des professionnels de l’énergie solaire, Enerplan, a immédiatement réagi en demandant à Bercy une clarification urgente. L’organisation réclame la publication d’un rescrit officiel au Bulletin officiel des impôts (BOI) pour confirmer ou infirmer cette nouvelle interprétation.
« Les installateurs ont agi de bonne foi en appliquant les règles en vigueur depuis 2007. Il n’est pas question qu’une bonne nouvelle — la création du 5,5% — se transforme en restriction rétroactive », souligne l’organisation professionnelle.
En attendant la clarification officielle, Enerplan conseille aux entreprises de la filière :
Cette incertitude fiscale intervient à un moment crucial pour le développement des énergies renouvelables en France. La stabilité réglementaire est essentielle pour maintenir la confiance des investisseurs et des particuliers souhaitant s’équiper en photovoltaïque.
La filière solaire française, qui emploie des milliers de personnes et contribue significativement à la transition énergétique, mérite un cadre fiscal clair et prévisible. Comme le rappellent les professionnels du secteur, on ne bâtit pas une transition énergétique durable en modifiant les règles fiscales du jour au lendemain.
Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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