Le secteur nucléaire français, longtemps perçu comme un pilier de la transition énergétique, est aujourd’hui au cœur des débats en raison de l’augmentation significative de ses coûts. Les récentes estimations révèlent des chiffres bien supérieurs aux prévisions initiales, soulevant des questions sur la viabilité économique de cette filière.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a évalué le coût complet de production de l’électricité nucléaire existante à 60,7 €/MWh pour la période 2026-2030, avec une tendance à la baisse prévue pour les années suivantes. Cependant, ces chiffres ne tiennent pas compte des coûts de construction et de démantèlement des centrales, qui représentent une part importante des dépenses totales.
Le programme de construction de six réacteurs EPR2, lancé par EDF, représente un investissement majeur estimé à 67 milliards d’euros. Ce montant a été révisé à la hausse en 2023, soulignant les défis financiers associés à la mise en œuvre de ces projets.
L’EPR de Flamanville, lancé en 2007, devait initialement coûter 3,3 milliards d’euros et être mis en service en 2012. Cependant, en raison de retards techniques et de coûts imprévus, le budget a explosé, atteignant 23,7 milliards d’euros en 2023.
La mise en service de l’EPR a été retardée de 12 ans, avec un raccordement au réseau électrique finalement réalisé en décembre 2024. Ce retard a entraîné des coûts supplémentaires et a soulevé des questions sur la gestion du projet.
La Cour des comptes a estimé que la rentabilité de l’EPR de Flamanville serait inférieure à 2 %, ce qui est jugé insuffisant pour justifier les investissements réalisés.
Avec le lancement du programme EPR2, EDF prévoit des investissements annuels de 25 milliards d’euros pour renouveler ses infrastructures. Cependant, la rentabilité incertaine de ces projets soulève des interrogations sur leur viabilité économique à long terme.
Le secteur nucléaire français fait face à des défis financiers majeurs. Les coûts de production élevés, les dépassements de budget des projets en cours et la rentabilité incertaine des investissements futurs soulignent la nécessité d’une réflexion approfondie sur l’avenir de cette filière. Il est essentiel de trouver un équilibre entre les objectifs énergétiques, environnementaux et économiques pour assurer une transition énergétique réussie.
L’énergie solaire photovoltaïque connaît une forte baisse de ses coûts ces dernières années, avec un coût moyen de production qui peut descendre à moins de 30 €/MWh selon les régions et les technologies. Cette baisse est principalement due à l’amélioration des rendements des panneaux, la baisse du prix des matériaux et la standardisation des installations.
En comparaison, le nucléaire reste nettement plus coûteux, notamment en raison des investissements massifs nécessaires pour la construction des centrales, des coûts de maintenance élevés et des frais liés au démantèlement.
Les projets solaires peuvent être réalisés en quelques mois à quelques années, ce qui permet une adaptation rapide à la demande et aux évolutions technologiques. À l’inverse, la construction d’un réacteur nucléaire prend souvent une décennie ou plus, comme en témoigne l’EPR de Flamanville.
L’énergie solaire est renouvelable, propre et ne génère pas de déchets radioactifs. Le nucléaire, bien qu’il ne produise pas de CO2 lors de la production d’électricité, génère des déchets radioactifs à long terme et comporte des risques liés à la sécurité et à la gestion des déchets.
L’énergie solaire est intermittente et dépend des conditions météorologiques, ce qui nécessite des solutions de stockage ou de complémentarité avec d’autres sources. Le nucléaire offre une production stable et continue mais manque de flexibilité pour s’adapter aux variations rapides de la demande.
Le nucléaire en France fait face à des défis financiers et techniques importants, avec des coûts de production élevés et des risques économiques notables. L’énergie solaire apparaît comme une alternative de plus en plus compétitive, tant sur le plan économique qu’environnemental. Pour réussir la transition énergétique, un mix équilibré intégrant solaire, éolien, nucléaire rénové et solutions de stockage semble nécessaire.
Engagée pour la transition énergétique, je me consacre à l’exploration des opportunités offertes par l’énergie solaire et à son évolution. J’accompagne les professionnels du secteur et favorise les collaborations pour accélérer l’adoption de solutions durables et innovantes.
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